Il faut absolument que je vous parle de « Monika », pourquoi ce choix de nom ? Y a-t-il un lien avec quelqu’un en particulier… Éclaircissons, évitons les confusions. Cette explication se doit d’être assez longue et doit passer par l’écriture de certaines parties obscures de ma vie.
Dublin, Irlande, 4 octobre 2021
C’est un événement marquant de ma vie d’amateur de Guinness. Oh Dublin, ville musée de la bière noire, ses pubs, cette ambiance si… allez-y vous verrez !
Pour faire le lien avec le projet RTMS-TMAMNA et Monika, il va falloir quelques lignes quand même. Dublin-Tmamna, l’Irlande verte vs. l’aridité, faut chercher le lien. Bosser sur les liens entre les agriculteurs du CRDA Manche et ceux du nord de Marrakech, c’est aussi a priori sans rapport… D’ailleurs je vous invite à bien regarder le logo de RTMS-TMAMNA. Un côté vert, un côté aride, le tout relié par une piste.
Mais en fait, en réfléchissant bien… Si, si, il y a un lien. Allons sur la piste de Monika.
Cian Condon Teagasc, un éminent collègue de de Teagasc*, m’avait prévenu. La Guinness n’a pas la même saveur selon le pub dans lequel elle est bue. Une sorte de connaissance scientifique du sujet l’avait alors amené à devenir un instructeur de premier ordre dans mon apprentissage de ce qu’est la Guinness.
Cian m’interrogea : « Tu la trouves bonne la Guinness ? ». Evidemment que je la trouvais bonne ! Un dimanche soir de la période Covid à Temple Bar, quel touriste n’apprécierait pas la Guinness. Le goût si caractéristique, la faible teneur en alcool, l’ambiance… Aussi, alors que les informations françaises m’avaient vendu un « lockdown » des plus strictes, je me retrouvais un dimanche soir au cœur de Dublin dans une ambiance comparable à celle d’une finale de coupe du monde football à Paris. Tu passes de la peur de t’ennuyer à un ravissement auquel la Guinness s’associe bien.
Après chaque journée de travail, Cian avait pour mission de nous faire découvrir un pub, un vrai, pas ce truc à touristes. La première leçon sur le goût de la Guinness eut lieu dans un pub sombre, à l’est du centre-ville et pas loin des bords de Liffey. Je me souviens que la déco était chargée et qu’un cercueil (vide ?), trônait dans un coin. Nous avons mangé et dégusté une, deux… bière noire. Cian avait lu des panneaux en gaëlique, super sonorité mais incroyablement loin de mes capacités linguistiques. La question tomba : « Et cette Guinness t’en penses quoi ? ». Faut m’imaginer un peu gêné d’être incapable de comprendre la différence entre la bière que je venais boire et la bière de la veille.
J’ai donc eu l’explication à ce moment-là. La bière est d’autant plus goûteuse que l’ambiance dans le pub est bonne, typée Irish. Aussi, et c’est fondamental, en passant la tête à l’entrée du pub, si tu vois qu’il y a du monde et de l’ambiance, alors c’est certain le tenancier ne te servira pas un fond de cuve vieux d’une semaine. De la fraîche, de la bonne ! Merci Cian !
Je m’égare avec toutes ces considérations zythologique, Christèle de Beerz à Cherbourg pourrait vous en dire beaucoup plus…
Le soir suivant, avec les collègues nous sommes tombés sur des tonneaux. Je veux dire par là que dans une vieille rue piétonne et pavée de Dublin se trouvaient des tonneaux très pratiques pour poser son verre de bière et discuter avec les collègues. Nous avons commandé des bières, toujours la même marque, j’en ai essayé d’autres** mais finalement c’est Guinness qui revenait toujours. Et là, la soirée avançant, l’ambiance dublinoise et estudiantine faisant, vinrent mes selfies, ceux-là même qui relient cet article à Monika.
Bière à la main, deux étudiantes irlandaises sont venues me voir pour faire un selfie. J’étais surpris, très surpris… « But why ? », Ai-je sortie incrédule. « C’est parce que tu ressembles à Vince Vaughn ! », qui chacun le sait est un acteur américain. « Quoi ? sorry, What ? ». Et puis trois sourires face téléphone-mobile plus tard, je suis retombé dans l’anonymat. Enfin c’est ce que je croyais.
Deux collègues polonaises viennent me voir à leur tour pour me proposer un selfie. J’ai accepté mais j’ai quand-même assorti mon accord d’un « But why ? again ?». Je pensais que c’était parce que j’avais été leur formateur préféré, que le fait d’être le seul français de la bande me conférait l’aura d’une pièce de musée. « C’est parce que tu ressembles à Tom Hanks ! ». « What ? ». Les autres collègues m’ont regardé, nous nous sommes bien marrés. Et puis trois sourires face téléphone-mobile plus tard, je suis retombé dans l’anonymat.
L’une des collègues polonaises s’appelle Monika. J’en suis fort désolé, mais c’est une fausse piste, ce n’est pas pour célébrer, se remémorer cette soirée épique que Monika, la Transalp, s’appelle Monika. Ce n’est qu’une fausse piste que je me devais de vous exposer. La prochaine fois que je verrai Monika Borządek from Poland, un texte viendra m’assister dans mon explication.
Alors pourquoi MONIKA ? Quelques pistes sur www.rtms-tmamna.com
*TEAGASC : Centre irlandais de recherche et de conseil en agriculture, dont la spécificité est de ne pas se prononcer comme ça s’écrit, tchagösk serait plus juste…
** La Kilkenny avait retenu mon attention également, elle est également brassée à Dublin et peut être dégustée à la Cave du Bénit
Article non sponsorisée, les références sont de l’initiative de l’auteur.
Photo 1 : Cian explique la tête de la mousse (the head of the foam), en arrière plan le fameux Eelke Wielinga, Photo réalisée le soir des selfies, verres sur les tonneaux.
Photo 2 : Le bar sombre …